Association protection et défense de l'environnement de Bourg-Fidèle
Agrément N° 2000/ 456 -Membre de l’association nationale UNAVIC c/o Mme Doe, 41, rue Charles de Gaulle 08230. Bourg-Fidèle
lundi 7 décembre 2020
Le combat de Denise Schneider contre les métaux lourds (partie 2)
jeudi 19 novembre 2020
Le combat de Denise Schneider contre les métaux lourds (partie 1)
Impossible ou pas ?La chaîne qui se pose des questions. Denise Schneider nous parle de son combat contre les métaux lourds. Atteinte elle même de cette toxicité. Son défunt mari a souffert pendant plus de 7 ans dû à ces métaux lourds. Dans cette vidéo elle dénonce des manquements graves et la légèreté avec lequel ce dossier est traité. L' eau que vous buvez, les vaccins, les légumes et fruits que nous mangeons ..même le bio. La question se pose: Sommes-nous tous atteints ?
lundi 27 novembre 2017
lettre au Préfet
ASSOCIATION PROTECTION DEFENSE DE L'ENVIRONNEMENT DE BOURG FIDELE
Chez Madame DOE, 41 RUE Ch. de Gaulle 08230 Bourg Fidèle
Le 24 .11.2017
Monsieur Pascal JOLY, Préfet des Ardennes
08000 Charleville Mézières
Monsieur le Préfet,
1. Le courrier du député M.PIERRE CORDIER qui vous fut destiné le 14 novembre 2017. Petite rectification
Le député M.P.CORDIER a cru comprendre que les réunions du Comité de suivi ou CSS n'étaient pas tenues dans les délais légaux. En réalité, nous nous plaignons de ne pas obtenir le programme dans les délais requis, avant lesdites CSS.
2. Pollution toujours actuelle de Métal Blanc : EAUX PLUVIALES. EAUX DE SURFACE ET EAUX SOUTERRAINES : MANGANESE
Le rapport Environnement de Métal Blanc, Année 2016 , remis à la dernière CSS du 25 juillet 2017, (c'est louable, mais il s'agit d'autocontrôles) comporte en caractères microscopiques, de couleur pâle, quasi illisible, des données qui montrent de temps en temps à la loupe des dépassements de normes. Ces dépassements sont inquiétants.
A. Exemple. Page 12 / 47, toujours à la loupe, " Année 2016 : rejets en eaux pluviales. Concentration moyenne Pb en mg/l (et non en µg/l) : 0.039 mg/l; soit 39 µg/l, seuil actuel de potabilité: 10 µg/l. Page16 /47 du rapport précité "la limite de qualité des eaux superficielles destinées à la consommation humaine : 50 µg/l", Métal Blanc cite l'arrêté préfectoral (local, sans doute) du 11 janvier 2007.
Mais la norme de potabilité de l'eau est à présent de 10 µg/l. L'Union européenne a fixé fin 2013 la teneur maximale en plomb dans l'eau du robinet à 10 µg/l. Un humain ne peut donc consommer les eaux pluviales pourtant traitées -selon le rapport de Métal Blanc- ! Et qu'en est-il des animaux ?
A noter que nombre d'autres toxiques sont en cause. Et en outre : 44 rejets non conformes en sulfates, deux rejets non conformes en DCO...L'eau de pluie n'est pas n'est donc pas vierge en DCO..."
B. S'agissant des eaux de surface, donc de la Murée, ruisseau privé, non domanial, Métal Blanc se base à nouveau sur l'arrêté précité du 11 janvier 2007. Page 15 sur 47 : " l'empreinte des rejets Métalblanc sur le milieu récepteur est faible". Evidemment, SI ON ADMET SANS COUP FERIR QUE nombre de toxiques rejetés ne sont pas pris en compte, voire niés, (manganèse ?) et si depuis des décennies les mêmes polluants, dont les sulfates, dépassent les seuils.
C. S'agissant des eaux souterraines ."Nous attribuons ces valeurs élevées- de manganèse, autour du piézomètre PZI- à la nature des sols autour de ce piézomètre"... écrit Métal Blanc. Aucun scientifique digne de ce nom ne peut prétendre à une assertion aussi légère. S'il s'agissait d'une catastrophe naturelle, l'Etat l'aurait déjà trouvée. Mais les taux hautement alarmants de manganèse dans les puits de Bourg Fidèle , et dans les eaux souterraines de Métal Blanc, n'ont jamais alarmé la Préfecture, pas même le BRGM, suite aux rapports ANTEA-agréés par la Préfecture- d'avant 2000.
L'immobilisme, et les gravissimes carences de l'Etat ont mené au déni, à la contorsion des données. Malgré nos nombreuses alertes. Les décevants et plus récents travaux du BRGM ne corroborent pas les rapports ANTEA, et d'ailleurs ne se concluent que par des hypothèses. Que Métal Blanc veut faire passer pour des réalités, confondant hypothèses et constats scientifiques avérés. Il est curieux de constater que Métal Blanc ne donne aucun chiffre, quant aux eaux souterraines sous l'usine, lors de la dernière CSS du 25 juillet 2017. Ce que j'ai relevé lors de cette dernière CSS.
Lors de ladite CSS, j'ai rectifié les dires de Métal Blanc. , j'ai affirmé que les taux très élevés de manganèse n'étaient pas dus "à la nature géologique des sols ". J'ai précisé que le BRGM n'avait émis qu'une hypothèse. Par contre, un hydrogéologue, expert auprès du tribunal, a écrit que la nature géologique des sols n'étaient pas à prendre en compte, dans notre cas de figure. Je joins un rapport de cet hydrogéologue à qui de droit. L'ayant déjà envoyé à la Préfecture, sans la moindre réponse, nos inquiétudes s'aggravent.
La Préfecture -et le BRGM- ne tiennent pas compte des données de Antea, ni de celles de la Gendarmerie Nationale Criminelle de Rosny-sous-Bois, ni celles de la Chambre d'Agriculture, ni de nos données (à nos frais, depuis des années) fussent-elles les plus alarmantes. Le BRGM ne trouve rien, là où le fléau est criant, au Grand Hongréaux par exemple. Une source au Grand Hongréaux atteint 70 µg/l en avril 1999, à 1 km 300 à l'aval de Métal Blanc, schéma ci-joint de la Chambre d'Agriculture. Les autres toxiques ne sont pas recherchés.
3. Etudes d'impact inexistantes.
A. Lettre préfectorale du 23 septembre 2005 : 6 nouvelles cuves d'affinage, illicites.
"Le 2 février 2005, l'inspection des installations classées ...a effectué une visite du site Métal Blanc...Cette inspection a mis en évidence l'exploitation, sans l'autorisation requise, de six cuves d'affinage d'une capacité totale de 5 tonnes et d'une unité de coulée continue d'une capacité de 3.5 tonnes par jour. Ces équipements concourent notamment à la fabrication des baguettes de soudure... Il appartient maintenant au Procureur de la République de décider des suites qu'il entend réserver à ce constat...D'un point de vue administratif, ...l'arrêté préfectoral du 18 avril 2005 a mis en demeure l'exploitant de déposer un dossier de régularisation pour ces installations. La demande de régularisation, hâtivement initiée, donnera lieu à une enquête publique. Enquête publique évidemment favorable à Métal Blanc, mais pas de l'avis des riverains.
AUCUNE ETUDE D'IMPACT SUR LA SANTE PUBLIQUE ET L'ENVIRONNEMENT, aucune indication quant aux composants des alliages des baguettes de soudure, suite à ces 6 nouvelles cuves d'affinage.
B. Doublement de la production de Métal Blanc imposé aux riverains. Pas d'étude d'impact. Extraits du compte rendu de la Commission de suivi de site ou CSS, du 18 juillet 2016.
L'extension de la production de Métal Blanc : son doublement ! "s'étendra sur trois années", selon le rapport CSS précité, et selon un rapport antérieur du CODERST, totalement ignoré par les riverains de Métal Blanc.. Ce doublement de production s'est imposé à l'insu des riverains. L'étude des dangers ne concerne pas l'extension, mais le classement Sévéso 3. Donc, PAS D'ETUDE DE DANGERS, QUANT AU DOUBLEMENT DE PRODUCTION DE METAL BLANC.
C. ETUDE DE DANGERS EGALEMENT INEXISTANTE ET CONTESTEE EN CAS D'INCENDIE.
DANS LE CADRE DU CLASSEMENT SEVESO SEUIL 3 DE METAL BLANC. Le rapport CODERST (ignoré par la population de Bourg Fidèle) daté le 11 octobre 2016 stipule page 13 / 23 que en cas d'incendie du bâtiment de stockage des batteries "les fumées toxiques pouvant engendrer des effets irréversibles sur l'homme pourraient sortir des limites des propriétés du site Sud Ouest de celui-ci. Néanmoins, il est indiqué que ces fumées prendraient de l'altitude et qu' ainsi aucun seuil toxique ne serait atteint au niveau du sol... Toutefois, la zone d'effets est limitée au trottoir situé le long de la clôture ".
Nous ne serions pas même au courant d'une telle allégation mensongère si nous n'avions pas eu connaissance INOPINEMENT du rapport CODERST précité, et d'autant plus si nous n'avions pas eu connaissance du rapport de la DRIRE DE L'OISE DATE LE 12 NOVEMBRE 1998.
Ce rapport concerne l'usine CEAC, à Pont Ste Maxence, dans l'Oise, installée par le bureau d'études BJ Entreprise de Métal Blanc. (une copie conforme à Métal Blanc) . Page 14 de ce rapport. " Concernant la diffusion d'un dioxyde de soufre en cas d'incendie dans le stockage de batteries usagées ...il y a lieu d'effectuer un porter à connaissance , auprès du maire de la commune, afin que la zone correspondant aux effets toxiques irréversibles jusqu'à une distance de 90 mètres des limites du stockage soit prise en compte dans les documents d'urbanisme dans les plus brefs délais".
Recevez, Monsieur le Préfet, nos salutations courtoises, mais néanmoins inquiètes.
lundi 13 novembre 2017
Analyses du site Métal Blanc en 1998
Le document majeur ci-joint montre de façon incontournable la pollution
historique du site de Métal Blanc à Bourg Fidèle, s’agissant de taux
hallucinants de manganèse dans les puits du Bourg, dans les puits de ce village
abandonné par les services préfectoraux. Pour mémoire : seuil de
potabilité du manganèse : 40 µg/l. Vérifier si les taux relatés sont bien
en µg/l, si c’est en mg/l, ajouter trois zéro.
La Préfecture, victorieuse à l’époque des dénis, n’a retenu qu’un aspect
mineur de la question : les puits du Bourg ne sont (ne seraient) pas en
relation avec la nappe souterraine de Métal Blanc. Laquelle nappe est
totalement reniée dans le dossier de demande d’extension de Métal Blanc, dont
j’ai envoyé des extraits, sauf à l’ARS. Laquelle nappe, pourtant sous l’usine,
est hautement et également contaminée notamment par le manganèse, voir d’autres
documents déjà envoyés, mais que la Préfecture ignore.
Les puits du village subissent les effets des eaux de ruissellement, et
pourtant lors d’une ancienne réunion de Préfecture, genre CLIS, les autorités
ont admis de concert (avec le maire du Bourg M.Olvec) que les eaux de
ruissellement n’affectaient pas les puits du Bourg. Naturellement, ces
ruissellements sont faciles à analyser. Mais ne seraient pas du tout, non, pas
du tout, présents au Bourg, les rièzes et autres marécages
servant (dans l’euphorie du déni) de tampon au
moindre ruisselet, où un de mes chiens a bu quelques lampées, l’ayant rendu
très malade, et durant des semaines, voire davantage. Autour de l’an 2000 ou
plus.
Un écotoxicologue français, de réputation mondiale, François RAMADE,
auteur de nombreux ouvrages, dont celui de l’Encyclopédie de l’Eau, s’est
indigné (par écrit) des démentis préfectoraux et autres, quant à la réalité donc
la dangerosité de l’infiltration pluviale des eaux souterraines dans la
nappe phréatique de notre site.
J’ai parlé en direct avec le Professeur RAMADE, le 12.12.1998, sur France
Culture, entre 7 et 8 h de matin, juste avant une réunion publique, qui réunit
plusieurs télés et journalistes, françaises et belges.
Il s’agit ici des résultats de ANTEA, organisme financé par Métal
Blanc, avec l’aval de la Préfecture. Ce qui se passe dans les puits très
hautement contaminés du Bourg a été occulté, la population n’est pas au courant
d’une si vaste contamination, un expert docteur es-sciences le Professeur Harry
Roels écrit à ce sujet qu’il s’agit “d’une horreur”. Texte disponible. Trop de
charges ultimes pèsent sur notre Association,sans le moindre revenu. J’ai payé
de ma poche, sans presque revenus, des analyses autres que celles de
ANTEA, mais j’ai aussi payé le montant de environ 1500 euros pour le Tribunal au
pénal, dont il ne ressort pas assez de vérités, dont celles des toxiques autres
que le plomb, et dont le manganèse.Problème considérable, et trouvé aussi sur le
site du Beaujolais, par exemple.
Bien cordialement, Denise Schneider
vendredi 8 septembre 2017
Le plus grand potager collectif de Wallonie pollué aux métaux lourds
Le
plus grand potager collectif de Wallonie pollué aux métaux lourds !
Source : http://www.levif.be/actualite/belgique/le-plus-grand-potager-collectif-de-wallonie-pollue-aux-metaux-lourds/article-normal-694909.html
Source : http://www.levif.be/actualite/belgique/le-plus-grand-potager-collectif-de-wallonie-pollue-aux-metaux-lourds/article-normal-694909.html
" Depuis 1926, des centaines de familles modestes d'un quartier populaire de Liège se nourrissent de légumes qui poussent sur un sol fortement contaminé en plomb, cuivre, zinc, cadmium, mercure, arsenic et hydrocarbures. Selon une étude de risques commanditée par le Logis social, propriétaire du terrain, l'hypothèse d'une " menace grave " pour la santé humaine " ne peut être écartée ". Des analyses de légumes sont en cours."La suite ici
vendredi 14 avril 2017
L'âme et l'esprit occitans : à la reconquête du bon sens et de l'art du mieux vivre
Le livre de Jacques Henri Daudon
« L'âme et l'esprit occitans : à la reconquête du bon sens
et de l'art du mieux vivre » est paru fin 2016 aux éditions du
Fournel. Le chapitre 30 relate la tragédie de Bourg-Fidèle.
Guerre des métaux toxiques à Bourg Fidèle . Vient de
paraitre : le livre de Jacques Henri DAUDON : L'âme et l'esprit occitans à la
reconquête du bon sens et du mieux vivre.
Le chapitre "Une nouvelle obsédante" est
rédigé par la Présidente de Notre Association de Bourg Fidèle et par sept
témoins du Bourg.
Le 5 avril 2017
Le livre précité est édité aux Editions du
Fournel . contact@editions-fournel.fr;T.04.92.23.15.75
L'auteur Jacques Henri DAUDON nous a
offert une place de 13 pages dans son ouvrage, lequel touche aux domaines cruciaux de notre époque
(santé publique, agriculture, économie... )
Le chapitre "Une nouvelle obsédante" page
145 relate le début d'une histoire
hallucinante, relatée par les victimes d'une pollution aux métaux toxiques. Ces
victimes non consentantes sont
traquées sans merci. C'est l'époque du terrorisme industriel. C'est la
révélation d'une Justice qui a
perdu son indépendance, bafouée par
la politique, acculée par le Préfet...C'est l'ère des ténèbres. C'est la
révélation du retour à la barbarie, jusqu'aux confins de la France, dans les
Ardennes profondes.
Il reste des pans obscurs à révéler :
la suite de l'histoire, la liste de
toxiques non reconnus officiellement, un cas de manganisme à faire enfin
reconnaître, le désespoir des éleveurs....
L'histoire du Bourg rejoint celle d'autres
affaires, définitives, d'une implacable cruauté. il s'agit de désastres
sanitaires et environnementaux découverts ces vingt dernières années : une
affaire en entrainant parfois une autre, nous avons réveillé quelques sites...Le
site corrompu de St Félix de Palières (Gard) et les habitants, atteints, sont
abandonnés, eux aussi.
D'autres livres évoquent antérieurement
des facettes de notre parcours. Le livre "60 millions de cobayes" par Eric
BRUNET chez ALBIN MICHEL nous consacre un chapitre, dès le début de nos alertes.
"Les Empoisonneurs" de Vincent NOUZILLE chez FAYARD nous consacre 11 pages. "Les
nouvelles pollutions invisibles" est diffusé par DELACHAUX et NIESTLE. L'auteur
, Frédéric DENHEZ, y évoque le site de Bourg Fidèle dans le chapitre "la mémoire des sols".F.DENHEZ a dédié son livre précédent "Les
Pollutions invisibles à Larbi BOUGGERA et à Denise SCHNEIDER, Présidente de
notre Association. Marie GROSMAN et Roger LENGLET , chez ACTES SUD, ont sorti leur livre "Menaces sur
nos neurones ", en y évoquant "l'exceptionnelle opiniâtreté de quelques
habitants regroupés en association" à Bourg Fidèle.
Présentation de l'association
ASSOCIATION
PROTECTION DEFENSE DE L’ENVIRONNEMENT
DE
BOURG FIDELE
Agrément N°
2000/ 456 -Membre de l’association nationale UNAVIC
c/o Mme Doe, 41, rue Charles de Gaulle 08230.
Bourg-Fidèle
contact Denise Schneider
voir
aussi : page
principale Bourg-Fidèle
Notre
association fut fondée en 1996, suite à la demande d’extension de
l’usine Métal Blanc. Cette entreprise, au cœur de Bourg Fidèle,
traite des batteries usagées et des déchets industriels non
ferreux, principalement importés. Bourg Fidèle est un charmant
village ardennais de quelques 700 âmes, en France, près de la
frontière belge. Nous défendons notre environnement, sinistré par
plusieurs métaux lourds, et avons fini par rejoindre les victimes de
sites similaires au nôtre, puis certains malades de l’environnement,
comme ceux de l’Allemagne, réunis dans une association
internationale. Cette lutte nous a permis de découvrir la grande et
inquiétante cause des métaux lourds, à présent mondiale.
Analyses
et alertes
Suite
à nos alertes, en 1998, la DDASS (Direction Départementale des
Affaires Sanitaires et Sociales) a fini par réaliser des
plombémies, pour une centaine d’enfants, riverains de
l’usine ou enfants de salariés. (Les effets de travail, la
voiture… peuvent être une source de contamination). Résultats :
41% des enfants du site ardennais
dépassaient le seuil d’alerte de 70 µg/l de plomb dans le sang ;
21 enfants sur 96 dépassaient le seuil de 100 µg/l, soit 22%. Selon
les attendus d’une récente décision de justice, 100 µg/l, c’est
le seuil « à partir duquel des effets graves et durables sur
la santé peuvent se produire. »
Nous
avons sollicité un directeur de recherches de L’INSERM. (Institut
National de la Santé et de la Recherche Médicale). Ce chercheur
nous a permis de découvrir, en 1998, que les plombémies
étaient « préoccupantes » pour
3 enfants sur 6, et pour 6 adultes sur 24, suite à un
dépistage, mené sur une trentaine de personnes volontaires,
riveraines de l’usine. Le taux d’un adulte s’est élevé
jusqu’à 283 µg/l ! Le Préfet de l’époque a envoyé un
courrier vengeur au Directeur de l’INSERM…
Nous
avons découvert que t ou te trace de vie a disparu dans le ruisseau
La Murée, selon les résultats d’une pêche électrique, divulgués
par la Fédération de la Pêche, le 4 septembre 1997. En 1989, la
truite, et d’autres espèces peuplaient encore la Murée.
Déjà
en 1998, nous avons réalisé des analyses de sédiments de la Murée.
Les résultats, alarmants, ont permis de démontrer à
l’administration l’ampleur du désastre. Ce sont les citoyens qui
alertent ; que fait l’administration ?
En
mars 1999, le préfet des Ardennes fut contraint d’interdire la
pêche dans plusieurs cours d’eau, pouvant être contaminés par
les eaux de ruissellement, outre les rejets directs de l’usine.
Les analyses de sédiments, enfin commanditées par la
Préfecture, confirmèrent les nôtres, et confirmèrent « le
risque conséquent p ou r la Meuse ». Le
taux d’arsenic, dans les sédiments du bassin de Witaker, réserve
potentielle d’eau potable se jetant dans la Meuse, dépasse près
de 160 fois le seuil, sans parler des taux très élevés de plomb,
de cadmium... La Murée se jette dans le bassin de Witaker. Plus
de cinq millions de personnes boivent les eaux de la Meuse.
Nous
avons démontré la présence de cadmium, de mercure, de zinc, de
manganèse, en quantités parfois surréalistes sur le site, outre le
plomb.
En
1997, selon le Ministère de l’Agriculture, les dioxines dans le
lait ne devraient pas dépasser « la valeur cible »,
de 1 picogramme TEQ/G. Le lait de deux de nos fermes contient
respectivement 1,97 et 1,45 pg/g de MG (matière grasse). En mars
1998, le ministère de l’Agriculture et de la Pêche ne
conclue pourtant « pas à une source d’émissions de
dioxines » ! ! ! D’ailleurs, dans les
émissions atmosphériques de l’usine du bourg, les dioxines
dépassent cinq fois la norme de 0,1 ng/N mètres cubes, d’après
un courrier de la préfecture, du 16 février 1999.
Actions
en justice
Notre
association a engagé une procédure, au tribunal administratif, il y
a quelques années. Echec total. La présidente de notre association
a payé de sa poche les 777 euros à
l’avocate de Charleville Mézières, pour laquelle l’aide
juridictionnelle avait pourtant été accordée. L’avocate
reconnaît son échec, et l’attribue à « la politique ».
Notre
association est aussi partie civile, parmi une trentaine de personnes
ou entités, au cours d’un procès que nous aurions aimé être
celui des métaux lourds. L’échec
n’est que apparent. Le pollueur est condamné à une amende de
100.000 euros. Mais nous sommes tous déboutés devant la Cour
d’Appel de Reims, selon le délibéré rendu le 7 novembre
2006. Et l’Avocat Général a lui-même déposé un mémoire, afin
de demander la cassation du jugement, s’alignant sur les sept
parties civiles qui ont également demandé la cassation.
Le
PDG de Métal Blanc avait été mis en examen, avec son entreprise,
en mai 99,
p ou r « mise en danger de la vie
d’autrui, administration de substances nuisibles, rejets en
eau d ou ce de substances nuisibles ou toxiques et non respect des
mises en demeure de l’administration ».
La
justice avait v ou lu faire fermer l’usine, en juillet 99.
La technologie inadéquate du
« recyclage de batteries » a généré une catastrophe
majeure, sanitaire, et écologique, sur notre site, comme sur
d’autres sites similaires.
L’usine
a alors continué de fonctionner, et le PDG, hors la loi, se
déclarant faussement « séquestré » , a
outrepassé la décision de la juge d’instruction.
La
c ou r d’appel de Reims, fin juillet 99, a interdit à Métal Blanc
de stocker ou traiter le plomb.
C’est
alors que des élus locaux, un syndicat en faveur des industriels,
comme le MEDEF, quelques villageois, et des salariés se sont
rassemblés, devant la Préfecture des Ardennes, à Charleville
Mézières. La mise en scène
était truquée, et les manifestants étaient eux- mêmes manipulés.
Si ces derniers ont obtenu gain de cause, c’est parce que le
Ministère de l’Industrie est omnipotent, et que la coalition des
pouvoirs de l’argent a supplanté jusqu’au bon sens. Le
Préfet allait
« tout faire pour sortir de l’impasse » des
manifestants qui bravaient -sans l’admettre- la descente aux enfers
des métaux lourds. Le Préfet contrait publiquement une décision
judiciaire salutaire.
Mais les Préfets sont voués à la dictature de l’emploi
industriel, et à d’occultes diktats, excluant l’intérêt
général, la séparation des pouvoirs, et même les fondements de la
société. Nous ne p ou vions continuer à être exposés aux métaux
lourds, à cause de leur cumul : dans l’organisme, et dans
l’environnement. Et certains des salariés de l’époque sont
condamnés, à présent, au redoutable saturnisme.
D’ailleurs, lors de cette manifestation, le peuple réuni devant
son Préfet se prosterna, en hommage non pas à la
patrie, mais au nom de la batterie. Le peuple respecta une minute de
silence, ce que le journal l’Ardennais a relaté dans ses annales.
Le rituel d’idolâtrie fut consommé, à la gloire de l’emploi
industriel subventionné, et à court terme.
La juge lucide qui avait voulu fermer l’usine polluante fut
mutée en Guyane ; ce « département » est ravagé
par le mercure des orpailleurs !
…Et
un n ou veau juge par interim permit à l’usine de continuer
de fonctionner, en septembre 1999.
Actions
médiatiques
Nos
actions de médiatisation ont permis de découvrir des
sites similaires au nôtre: dans l’Oise, dans le
Loiret, dans le Rhône, et à …Bruxelles, en Belgique.
Dans le Loiret, la situation était déjà connue par les services
sanitaires de l’état, depuis 98 ; de nombreux enfants sont
atteints de saturnisme, dans le Loiret, en vivant près de deux
entreprises, « recyclant » ou fabriquant des
batteries, et également en étant enfants de salariés.
Le
2 mars 99, sur F2, un film a relaté des séquences remarquables de
notre histoire. Le documentaire : « Un village sous le
choc », avec Mireille Dumas, a suscité une vive
émotion ; des appels téléphoniques ont fusé, depuis
plusieurs coins de France.
La
presse -allemande, néerlandaise, belge, et bien sûr française- a
diffusé des articles, au sujet de cette pollution, considérée
comme un cas d’école. Un article nous concernant est relaté par
exemple dans la revue « Ca m’intéresse », de juin
2002. La revue National Geographic de janvier 2007 évoque notre cas,
sur toute une page, et relève l’alarmant déficit et
même l’extinction des experts français, en matière de
toxicologie.
La
Belgique nous a d’abord honorés d’un très bel article, dans le
Soir Illustré du 20 janvier 1999, intitulé : « Bourg
Fidèle, le village aux bébés cadmium ». Mais le pollueur et
sa suite nient la présence de cadmium sur notre site. Puis un
article plus récent, à nouveau dans le Soir Illustré, est entaché
de propos déplaisants, à notre égard. La partialité de cet
article, en notre défaveur, est démontrée par les propos d’un
toxicologue connu. Lequel veut lui aussi occulter l’affaire
cadmium, tout en ne nous connaissant pas. A notre époque, la
connivence entre certains industriels et certains scientifiques
apparaît trop souvent trouble.
A
trois reprises, Nous Nous sommes exprimés durant une émission de
radio : « Terre à Terre », diffusée par France
Culture, le samedi mat in de 7 à 8 heures.
Eric
BRUNET, dans son livre « 60 millions de cobayes »,
consacre un chapitre à Bourg- Fidèle (éditions Albin Michel). Puis
suit le livre de Frédéric DENHEZ, édité par Delachaux et Niestlé.
Cet ouvrage est dédié à Larbi BOUGUERRA, écrivain, et à Denise
SCHNEIDER, tous les deux « inspirateurs de ce livre ».
Madame SCHNEIDER est la présidente de notre association. Enfin,
durant notre procès, le livre : « les Empoisonneurs »
est sorti, il nous consacre presque tout le chapitre sur « les
métaux qui plombent notre santé ». Ce livre, édité par
Albin Michel, est écrit par Vincent NOUZILLE.
Carences
de l’administration.
1.
Carences quant à l’étendue
spatiale, et à la gravité du désastre
L’administration
est incapable de cerner le fléau, dans son étendue spatiale.
Les produits de la terre sont interdits aux
humains, et aux animaux, dans un périmètre aléatoirement défini,
depuis novembre 1997. Un sol, à 1km500 de l’usine, vers Rocroi,
est déjà hautement atteint, y compris par le cadmium. La gangrène
gagne du terrain, d’année en année. La Préfecture répond que
selon la littérature, les taux des toxiques dans les sols diminuent,
quant on s’éloigne de leur source d’émission…Que font les
fonctionnaires, avec le cumul des métaux lourds dans les sols, que
fait-on avec la hauteur des cheminées, et la direction du vent…
Une
telle mauvaise foi nous met en péril, et la démocratie n’est plus
qu’un simulacre. Même cernés par le risque de crétinisme
hypothyroïdien, nous avons encore des sursauts de lucidité, et nous
constatons avec angoisse la progression du fléau.
La
préfecture des Ardennes refuse de considérer les nombreux
métaux lourds du site, formant entre eux un effet de synergie, et ne
retient en général que le plomb. La
DDASS préfère depuis quelque temps cataloguer l’inquiétant taux
de cadmium de Sulyvann dans la rubrique des « erreurs
d’analyses ». La DDASS avait pourtant découvert, en juin 98,
un taux de cadmium urinaire presque au double de la norme, pour
Sulyvann qui avait alors deux ans et demi. Les analyses
avaient été refaites trois fois. La santé de l’enfant est
atteinte. Nous souhaitons « déchélater » ce jeune,
resté sans soins depuis neuf ans, car nul ne sait, en France,
comment soigner un tel cas ; le cadmium serait impossible à
éliminer, ou à « chélater », selon la littérature
officielle. Le centre anti-poisons à Paris n’a pas même donné
suite au gros dossier que nous lui avions destiné.
Nous
avons trouvé du zinc, dans les sols,
et des abats d’animaux, il y dépassait largement les
seuils, en 2001. Les eaux souterraines en sont également atteintes.
La
DRIRE (Direction Régionale de l’industrie, de la recherche, et de
l’environnement) a reconnu elle même des pics de
mercure, relevés dans les jauges, autour de l’usine, en
2001. Nous avons donc cherché et tr ou vé du mercure au –
dessus du seuil, en 2002, dans le sol jouxtant l’école
du bourg, et il est combiné au plomb et au cadmium,
ces deux métaux dépassent également la norme, dans ce même sol.
Nous
nous inquiétons quant au manganèse;
il dépasse le seuil, de manière surréaliste, dans l’eau des
puits du village. Selon ANTEA, l’organisme financé par le pollueur
lui- même, et sauf erreur, les taux des eaux souterraines
atteignant près de quatre
millions de µg/l ; la norme de potabilité est de 40
µg/l. Ce manganèse est combiné
à d’autres métaux lourds, comme le plomb et le cadmium, également
au dessus du seuil, dans les puits. Les eaux souterraines,
sous l’usine, sont évidemment ravagées de métaux lourds,
d’autant plus que des déchets industriels stagnent au- dessus de
cette nappe d’eau. Ces déchets, utilisés comme remblais, devaient
être confinés en 2000, selon une promesse faite au juge
d’instruction. De report en report, l’ultime délai accordé par
la Préfecture a été fixé à la fin de 2006. Ces travaux sont-ils
enfin réalisés, et le cas échéant, de quelle manière ?
Le
manganèse et le mercure n’ont jamais été évoqués par la
Direction des Services Vétérinaires, lors de l’hécatombe des
animaux de ferme, en 2001. La Préfecture se focalisait sur le zinc,
oubliant…le pic de plomb de 400 kg ! A tâtons, avec l’énergie
du désespoir, Nous avons aussi retrouvé des doses de mercure
supérieures au seuil, dans l’herbe, durant cette hécatombe
d’animaux. En 2002, outre le mercure, Nous avons détecté du
manganèse en excès, dans l’herbe. C’est la présidente de
l’association qui prend à sa charge les frais d’analyses, malgré
peu de moyens. Les villageois ne soutiennent que faiblement
l’association, qui n’a guère de moyens financiers non plus.
Ce
n’est que récemment que nous avons compris que l’aluminium aussi
nous cerne et nous concerne. L’aluminium a été mis en corrélation
avec la maladie d’Alzheimer. Le manganèse génère le Parkinson de
type 2, « qu’on ne peut pas guérir », selon un
professeur d’université belge. Le manganèse, ravageant des
sources du site, et déjà en excès dans l’eau des robinets de
Revin, n’émeut pas l’administration. D’ailleurs, depuis
un an ou deux, des rajouts illicites de fabrications de baguette
d’étain, à l’usine, rallongent encore la liste des
poisons potentiels, sinon certains.
De
nombreux toxiques -identiques, dans nos organismes et dans
l’environnement- sont méconnus, éludés, niés, mis sur le
compte des vieilles fonderies… La
Gendarmerie Nationale de Rosny sous Bois a répertorié pour nous une
quantité de métaux-traces, en synergie. « Les douze
salopards », ce titre d’un film pourrait correspondre à
notre cortège mortifère ; mais douze, est- ce suffisant, c’est
une approximation qui ne cerne pas la réalité.
Depuis
le printemps 1999, plusieurs mares et cours d’eau sont interdits
d’accès aux animaux. Selon la Chambre d’Agriculture, à cette
époque, la mare des bovins était contaminée par de très hautes
doses de plomb, d’arsenic, de cadmium, dans le pré jouxtant
l’usine.
En
été 2006, des analyses d’eau de sources, au lieu –dit le Grand
Hongréau, se révèlent catastrophiques. Ces sources se répandaient
sur un lit de couleur rouille, irisée d’une pellicule
douteuse. Le manganèse arrive à 8000 µg/l, seuil 40 ; le fer
arrive à …1 million et demi de µg/l, seuil 200. Il faut y ajouter
le plomb, avec un taux de 245 µg/l, dix fois au- dessus du seuil ;
le cadmium arrive à un taux de 26 µg/l, cinq fois au- dessus
du seuil ; le nickel arrive à 137 µg/l, soit deux fois et demi
au- delà de la norme …La liste est non exhaustive. La
Préfecture ne bronche pas, face à une telle catastrophe, jouxtant
la frontière belge.
2. Sur
le plan médical
Il
faudrait reloger les victimes, selon l’INSERM, et ne plus
construire, « sur les parcelles les plus polluées »,
selon l’Institut de Veille Sanitaire.
Malgré cet avertissement, datant de 1999, de nouvelles
constructions s’érigent de toutes parts, au cœur du
village. La plupart des enfants atteints sont restés sur le site,
comme dans les autres régions contaminées.
Le
suivi médical, prôné par la DDASS sur certaines pages de résultats
d’analyses, n’est pas effectif. Aucun remède n’est proposé,
les « recommandations » de l’administration,
dérisoires, comme
sur tous
les sites similaires, consistent à demander aux parents de laver
souvent
leurs enfants, de leur couper
les ongles
courts…Nous
cherchons péniblement à trouver des chélateurs, voire une clinique
de l’environnement, à l’étranger, qui puisse alléger nos maux,
et minimiser les risques encourus.
Le
saturnisme des salariés est une fatalité, minimisée, subie durant
des décennies dans un état d’ignorance, quant
aux réalités sanitaires des sites comme le nôtre. Mais la
loi du silence se brise lentement.
Dans l’Oise, il y a quelques années, certains anciens salariés
frappés de saturnisme ont dénoncé publiquement leurs
inhumaines conditions de travail. Mais à l’époque, la plupart des
employés ne voulaient pas encore reconnaître les drames
inéluctables, inscrits dans la logique de « l’emploi »,
où il faut perdre sa vie, pour la gagner. Le tabou n’est parfois
brisé que lorsque la victime a quitté son usine insalubre.
3.
Les dangers sont occultés
L’accès
à la plaine de jeux est interdit, depuis 1997, mais un parking
a enterré les taux alarmants de plomb de ce terrain, à présent
sorti des annales.
C’est
nous qui alertons ; dans le meilleur des cas,
l’administration « prend des mesures », mais ces
mesures consistent en de lugubres interdits, à l’attention des
victimes. Il est interdit aux enfants de jouer sur la plaine de jeux,
mais il n’est pas interdit de vivre juste à côté de ce
danger permanent. Il est interdit de pêcher, de se baigner, de
cultiver la terre…mais souvent les gens l’ignorent. Parfois les
mesures consistent à ne pas en prendre, à demander « de
laisser les sols en l’état », en prônant la
plantation d’arbres, pour empêcher de nouvelles cultures…
Nous
sommes cernés de no man’s land, la terre, l’air et
les sédiments y sont source de dangers, parfois même fatals,
puisque des animaux sont décédés, en buvant l’eau du ruisseau la
Murée.
Mais
tou t est occulté : aucun panneau n’avertit le promeneur,
ignorant l’interdiction de baignade. Et certains animaux
sauvages mourront, intoxiqués, et nous mangerons du gibier malade…
Plusieurs
rapports administratifs contiennent de graves contre vérités.
La DRIRE écrit que « la nappe phréatique
n’est pas atteinte », alors que des analyses, antérieures à
ces écrits, fournies par l’administration elle–même, attestent
du contraire. Un bovin, décédé avec une plombémie significative,
« semble désormais guéri », selon un écrit de la
DRIRE, « qui vaut le détour ». La DSV (Direction des
Services Vétérinaires) écrit en juin 2001 qu’il n’y a pas de
problèmes, quant aux rejets de l’usine, alors qu’une
centaine d’animaux de ferme vient de périr dans des conditions
pitoyables. La DSV n’a-t-elle pas eu vent d’un violent pic de
plomb, de 400 kg en 2 mois, lors de cette hécatombe, et ignorait-
elle les pics de mercure, ayant sévi durant les mois précédents ?
On
peut sans cesse craindre le cumul du plomb avec d’autres toxiques,
sur des sites comme le nôtre. Les gros titres de la presse évoquent
invariablement le plomb, et le saturnisme. Le cadmium, par exemple,
« dix fois plus toxique que le plomb », est tout
simplement méconnu, en France, ce pays ignare, en matière de
toxicologie industrielle. Et à chaque pic, pour les sujets ne
pouvant éliminer les métaux lourds, soit 30% de la population, le
cumul s’installe dans les organismes
4.
Les victimes sont délaissées, même en grave
danger
Nous
n’obtenons pas toujours de réponse à nos courriers,
même un recommandé, envoyé à monsieur GLAVANY, ancien
ministre de l’agriculture, est resté sans réponse. Il était
signé par 12 fermiers désespérés, ayant perdu des bovins, lors
des hécatombes apocalyptiques, en 2001…
La
préfecture n’arrive pas à faire respecter de nombreux arrêtés,
qu’elle multiplie dans l’anarchie.
La
DDASS prône un irréaliste « bêchage » des sols
contaminés, sur une profondeur de 40 cm. Les nouvelles constructions
sont déconseillées, sur un périmètre incertain ; pourtant,
on construit, et nul ne sait où vont les terres excavées, qui
iront contaminer d’autres sols.
Face
à l’ampleur de notre catastrophe, les mesures prônées sont
vaines. Ce sont les victimes : salariés et riverains, qui
doivent « réduire » leur exposition au plomb. Les
riverains subissent une véritable atteinte aux droits les plus
fondamentaux de la personne. Ils ne devraient plus balayer, mais la
DDASS leur conseille de passer quotidiennement un chiffon
humide, sur les sols, et les meubles, p ou r traquer les poussières
plombées !
La
coalition des élus locaux, contre les victimes des métaux lourds
L’ancien
maire médecin du bourg a de nombreuses fois déclaré dans la presse
locale et nationale qu’il n’y avait pas de problème de santé
publique, dans son village. L’ordre
des médecins Nous a écrit que cet édile avait agi comme maire, et
non comme médecin ! Des plombémies, datant par exemple de juin
2002, signifient que le problème persiste, alors même que
le nouveau maire a diffusé des tracts lénifiants, en voulant
ignorer les pics de mercure et de plomb, en 2001.
Il s’agissait de pics, parmi d’autres « incidents »,
outre les rejets diffus, et chroniques, que nous
subissons, et qui nous condamnent au cumul inexorable des métaux,
dans nos corps, et notre environnement.
Le
comité de défense de l’usine Métal Blanc a proféré des menaces
de mort, à notre encontre, dans le « Charlie Hebdo »
du 8 septembre 99, en déclarant :
« Si l’usine avait fermé, il y aurait eu du plomb dans les
fusils »…Ce comité était présidé par le maire actuel du
village.
Notre
association a du mal à être entendue de manière soutenue par
les journalistes, locaux ou nationaux : ont- ils des consignes ?
L’indépendance de la presse s’est tant étriquée que notre
affaire ne surgit que sporadiquement, lors d’une séquence au
tribunal. Puis c’est le voile, jeté sur une affaire qui devrait
secouer le monde, d’autant plus qu’elle se répète.
La
justice, qui restait notre seul recours, a été bafouée, lors
de sa mission de protection
Après la décision de la cour d’appel de Reims, interdisant
à Métal Blanc de traiter le plomb, fin juillet 1999, le PDG de
l’usine a harangué ses salariés ; une « expédition
punitive », selon l’expression d’un journaliste, a
alors semé la terreur, durant près de huit jours.
Plusieurs dizaines d’individus ont barré les routes
locales, provoquant un accident.
Ils ont cerné la maison de notre trésorière, qui fut agressée
physiquement, et obligée de s’enfuir par l’arrière de sa
maison.
Ils ont déversé des tonnes de batteries usagées, devant
certains domiciles. Ces déchets toxiques, transportés par un engin
interdit en dehors de l’usine, ont rongé l’asphalte, devant la
maison d’un ancien ouvrier de Métal Blanc, partie civile. Ce
dernier avait été licencié pour cause de saturnisme, une
autre embauche fut impossible, et il avait dû survivre, avec un
maigre chômage, pendant 15 ans. La maison de cette victime fut en
outre barbouillée d’une peinture, qui reste visible,
fin 2002.
« L’expédition punitive » a aussi brisé les vitres de
la voiture, appartenant à la présidente de notre association.
Les vitres et la porte d’entrée de sa maison furent fracassées.
Des individus y sont entrés par effraction, proférant des menaces,
et saccageant la cuisine.
De l’acide toxique fut répandu sur une personne, et sur des
plantes de jardins.
Durant une soirée angoissante et prolongée, les agresseurs ont
séquestré les éleveurs, réunis au sein de leur association.
Au nom du mythe frelaté de l’emploi, les manifestants n’ont pas
concédé aux pacifiques fermiers locaux le droit séculaire de
poursuivre leur propre emploi, sans danger. Les fermiers,
victimes d’un fléau, ont perdu depuis lors une centaine d’animaux,
dans des conditions indignes de la France.
Les gendarmes, présents sur les lieux, face à la
séquestration des éleveurs, avaient la consigne de ne pas
intervenir. Ils n’ont pas verbalisé.
Certains d’entre nous ont fui la région, durant plusieurs jours,
ou semaines, selon le conseil des gendarmes, pour éviter les
effusions de sang. Les plaintes ont été classées sans suite, à
part celle de la présidente de l’association de défense de
l’environnement.
Le
préfet de l’époque, monsieur BARATON, a déclaré dans le journal
l’Ardennais, le 30 juillet 99, que les parties civiles –
impunément traquées, victimes de violentes agressions durant près
de huit j ou rs - que ces parties civiles étaient en réalité
victimes d’une « psychose ».
Un
député local, monsieur Philippe VUILQUE, a prétendu en juillet
1999, dans l’Ardennais, et sur internet, que la décision de la
juge, qui voulait fermer l’usine, que sa « décision »
était « idiote et imbécile ».
Nous
relatons les événements de juillet 1999, à Bourg Fidèle, en
dénonçant une duperie, où les salariés sont les premières
victimes, même s’il s’agit de victimes consentantes. En
outre, nous souhaitons faire découvrir au monde que les
fondements mêmes de la démocratie sont en danger, et de plus en
plus reniés, par nos élus eux – mêmes.
Le
terrorisme industriel a momentanément triomphé ; en septembre
1999, l’usine a redémarré avec sa pollution au plomb, et ses
autres métaux lourds.
L’usine,
se plaçant au – dessus des lois, s’est octroyé le droit de
continuer à menacer inexorablement nos santés ; des
enfants, arrivés sur le site depuis moins de deux ans, sont
déjà atteints. De janvier à juin 2002, la plombémie d’une
enfant de deux ans a grimpé de 120 µg/l à 137 µg/l.
Notre
tragédie sanitaire et écologique est encore ignorée du
monde, lui – même menacé
Il s’agit pourtant du fléau
mondial des métaux lourds. Les révélations, à propos du mercure
dans les amalgames dentaires, se multiplient ; même les
poissons sont suffisamment atteints par des métaux lourds, pour que
la DDASS nous déconseille par écrit d’en consommer pendant quinze
jours, avant de réaliser nos analyses, qui pourraient
être faussées par les métaux des poissons !
Nous
restons sans soins médicaux, bon nombre de nos enfants sont
pâles comme la mort, et présentent des atteintes, tant
mentales, et nerveuses, que physiques ; des adultes subissent
les affres d’une déchéance inexorable, parfois invalidante. Des
handicaps se précisent, sur le site, des fœtus meurent avant terme,
parfois par vagues, comme lors du pic de 2001…
Nos
moyens financiers sont nuls, alors que les subventions publiques ont
inondé l’usine polluante durant des années. Ce qui ne l’empêche
pas de licencier les malades du saturnisme. Nous n’avons pas
les moyens de nous soigner, ni d’établir des bilans et des contre
expertises, pour la justice. Nous ne savons d’ailleurs pas comment
nous soigner, mais nous savons qu’une partie du plomb par exemple
perdure des décennies dans l’organisme, et qu’il faut quitter la
source de nos contaminations, à cause du cumul des métaux lourds.
Donc, les plus atteints, les plus lucides, les plus nantis, sont
partis.
Nous
sommes presque abandonnés par le monde ; il faudrait que les
associations de défense de victimes et de l’environnement comptent
davantage de membres, pour faire masse, pour présenter un contre-
pouvoir, face au système, face à la manipulation.
Il
nous faudrait le
soutien des élus,
mais ils nous ont abandonnés, corps et biens. Des spécialistes
européens des métaux lourds (toxicologues, écotoxicologues,
hydrogéologues, chimistes, chercheurs indépendants…) doivent être
agrées, en vue des expertises judiciaires.
Dans notre cas, deux expertises médicales judiciaires sur trois sont
fausses, et sont un déni de nos constats médicaux, à l’étranger,
comme en France.
Les
experts compétents seraient plus forts, en se regroupant en comités
de scientifiques, qui interviendraient
auprès des gouvernements, des élus, et de la justice, pour
démontrer la gravité des fléaux tels que le nôtre, et pour
demander les solutions alternatives, en supprimant l’usage des
métaux lourds trop toxiques, et la technologie inadéquate de leur
retraitement. Les vaccins et les amalgames dentaires sont également
à la source d’un problème de santé publique.
Nous
remercions pour son aide précieuse un directeur de recherches de
l’INSERM. Les rares toxicologues
français ne nous
sont pas connus, si toutefois ils existent. Voudrait
– on les supprimer ? Un hôpital pour enfants, à Paris, n’a
pas voulu prendre en compte l’enfant atteint par le cadmium,
pour cause d’incompétence. Les écotoxicologues sont également
d’une rareté désespérante, en France. Alors que déjà, nous
sommes sur un bateau qui coule ; le fléau des métaux lourds
cerne le monde entier, y compris les océans.
Procès de Métal
Blanc en cassation. Un fiasco judiciaire et médical. Le 15.11. 2006.
Dans l'oeil du cyclone.
Atteintes par du plomb, des métaux lourds, et
des toxiques "non spécifiés", des victimes de l'usine
polluante Métal Blanc sont à présent propulsées dans l'oeil du
cyclone. L'avocat Général de Reims, monsieur P.PETITJEAN, a décidé
d'aller en cassation, le 10.11.2006, contre l'arrêt de la Cour
d'Appel, rendu le 7.11. La Cour d'Appel condamne le pollueur à
verser à l'Etat français une amende de 100.000 euros. La
quarantaine des parties civiles est déboutée ! La cassation ne
concernera que les coups et blessures involontaires, et la mise en
danger d'autrui.
Le calvaire des parties civiles atteint des
dimensions préoccupantes. Le paupérisme et des maladies lourdes
frappent inexorablement les victimes du site sinistré de Bourg
Fidèle, puisque nos métaux lourds, nos métalloïdes... sont des
poisons persistants, et cumulatifs, tant dans les sols et les
sédiments, que dans les organismes vivants.
Un fléau européen, et mondial.
L'affaire est européenne, puisque nos eaux de
sources, à une dizaine de km de la Belgique, contiennent 1 million
et demi de µg/l de fer, pour une norme de 200. On trouve aussi 8000
µg/l de manganèse, seuil 40. Le plomb, le cadmium, le nickel
dépassent plusieurs fois les normes de potabilité, dans ces mêmes
sources.
Le manganèse en excès génère le Parkinson
de type 2, celui qu'on ne peut pas guérir. Les atteintes
neurologiques et endocriniennes de plusieurs victimes du site ont
généré une dégradation mentale, y compris chez le "bébé
-cadmium", celui que la DDASS et l'IVS (Institut de Veille
Sanitaire) veulent occulter. Sur des sites similaires au nôtre,
comme celui de Métaleurop Pas- de -Calais, les instituteurs
dénoncent des retards scolaires flagrants. Des enfants naissent avec
le saturnisme, sur de tels sites, et sont voués à "un
crétinisme hypo- thyroïdien"...
Nous levons un énorme
scandale. Celui
des métaux lourds, comme le mercure, également présent sur notre
site. La Préfecture veut ignorer ce dernier poison, et tout
comme le manganèse, lui aussi éludé. Déjà
l'eau des robinets, à Revin, 10 km à l'aval, s'écoule
noire, ou rouge,
et dépasse le double
de la norme du manganèse.
Nos ruisseaux et fossés sont bordés de couleurs
rouille,
de taches épaisses, de pellicules irisées. La Meuse est menacée.
Les sols se gangrènent, toujours
plus loin, vers Rocroi, et Revin.
Dysfonctionnements, manipulations,
opacité.
La justice récompense donc l'Etat, qui a
laissé s'installer un fléau d'une telle gravité. L'Etat qui
continue de fermer les yeux sur la multiplicité de nos toxiques, et
sur la propagation du fléau. Les menaces en provenance de
Métal Blanc ont porté leurs fruits. Les populations restent
désinformées, alors même que la pêche, et les cultures restent
interdites !
En outre, deux experts médicaux judiciaires
sur trois pêchent par incompétence, omissions, et dénis, et
condamnent des malades chroniques. L'expertise d'un cancer
infantile rénal fulgurant, demandée par la justice, et déjà
financée, cette expertise n'a pas eu lieu, alors que la victime est
empoisonnée aux métaux lourds. La médecine française devrait
s’aligner sur les connaissances des experts médicaux européens.
Nous avons trouvé – parmi de nombreuses
anomalies, comme des hyper- phosphaturies- un déficit de cuivre,
dans les cheveux de plusieurs d’entre nous, et dans la salive d’une
personne atteinte. Le corps médical français peut-il expliquer et
soigner un déficit chronique de cuivre, combiné à d’autres
anomalies ?
L'avocat de Métal Blanc a remis ses dernières
conclusions en début d'audience. Ces conclusions sont donc
illégales. Et en outre, elles contiennent des logos inquiétants.
Et la situation administrative de l’usine n’est "pas
régularisée", depuis 35 ans…
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